Anxiété de performance
Dans une société ou la performance et la réussite sont des plus valorisées, cela multiplie les occasions d’éveiller la peur de l’échec. La seule idée de celle-ci est intolérable. Toutes évaluations, et même plus, notre propre évaluation de soi devient un supplice.
Les personnes au prise avec l’anxiété de performance ont le sentiment profond de ne pas être à la hauteur, de ne jamais en faire assez, d’incapacité à réussir, ou d’impuissance. Elles sont à la recherche de perfection et dans l’évitement du jugement.
L’anxiété de performance pousse les personnes à aller au-delà de leurs limites. Cela entraine des difficultés à suivre le plan de match, leur donne l’impression de ne pas répondre aux attentes, les amènent à cumuler des déceptions face à soi, aux autres et/ou à l’entreprise. S’en suit souvent des difficultés à décompresser. Le Burn-Out ou épuisement professionnel devient de plus en plus à risque, car il est la résultante d’un échec des mécanismes d’adaptation de l’individu.
Anxiété existentielle
L’hyper anxiété est due à l’impossibilité de gérer les incertitudes, de jongler avec les probabilités. Les inquiets chroniques ont en commun certaines caractéristiques psychologiques, comme la psychorigidité, le perfectionnisme, l’hyper vigilance, afin de maîtriser son environnement et la certitude d’être incapables d’affronter les dangers imminents. Tout changement est un facteur de stress pour les anxieux qui se sentent incapables de s’adapter. Tout est question d’intensité.
Le danger inconnu qui menace inconsciemment l’anxieux existentiel, c’est la certitude de sa finitude. Toutes ses peurs diffuses cachent une angoisse de la mort. Cette angoisse existentielle est très insidieuse, car il n’y a pas vraiment d’élément déclenchant. Il y a persistance d’une trame de fond qui mène toujours vers les mêmes inquiétudes reliées à la peur de ne plus exister, à ce qu’il arrive un imprévu qui aboutira inévitablement à la mort, à une projection dans le temps pour devancer et gérer l’inconnu.C’est une insécurité profonde générée par le fait d’assumer l’ici maintenant, sans possibilité de contrôle du passé et du futur.
Anxiété sociale
Elle concerne les personnes qui, dans un lieu public et/ou en présence de d’autres personnes, ont des manifestations anxieuses intenses devenant paralysantes ou inhibitrices et pouvant amener à être non fonctionnel. Elle conduit ces personnes à éviter toutes situations causant ce fort handicap.
C’est une peur persistante, intense et irrationnelle d’être exposé à des observations attentives d’autrui. Elle découle de la peur du regard des autres, de son propre regard sur soi, du jugement. L’anxiété de performance participe à l’anxiété sociale par la peur de faire face à un observateur, d’être au centre de l’attention, par la perte de ses moyens et à l’idée d’être évalué à son désavantage.
Les personnes sont tout à fait conscientes de leur difficulté et tarderont souvent à consulter car elles ont souvent honte de leur trouble. Elles ont d’ailleurs très souvent une faible estime d’elles-mêmes. Selon des études récentes, 2 à 4% de la population serait atteinte de phobie sociale. Elle toucherait davantage les femmes que les hommes et débuterait à l’adolescence.
Anxiété de séparation
Les personnes souffrant d’anxiété de séparation manifestent une angoisse excessive et récurrente dans les situations de séparation d’avec la maison ou les personnes auxquelles elles sont très attachées. Loin de chez elles, certaines deviennent extrêmement tristes et malheureuses. Ils ont la nostalgie de la maison et ne pensent qu’aux retrouvailles. Séparées de ceux qu’elles aiment, elles sont envahies de craintes d’accidents ou de maladies qui pourraient les toucher elles-mêmes ou ces personnes chères.
Elles vivent souvent un sentiment d’être perdues et peuvent devenir très limitées quant à leur capacité à rester seule. Elles peuvent développer une tendance à construire des relations fusionnelles ou glisser vers une dépendance affective par un besoin absolu de maintenir la relation. Et au pire, cette anxiété peut se transformer en trouble panique ou agoraphobie.
Lorsqu’elles sont bouleversées par une séparation imminente, elles peuvent se mettre en colère, colère devenant l’expression d’une solitude et d’une détresse profonde côtoyant les sentiments de rejet ou d’abandon.