La grossesse n’est généralement pas la cause de l’anxiété. Elle est une situation de vie qui met en relief un état anxieux préexistant, situationnel ou persistant, qui repose sur des sentiments d’insécurité, et d’incapacité profonds. Les changements physiologiques associés à la grossesse favorisent l’émergence des moments marquants de sa propre vie intra-utérine. Les modifications biochimiques, quant à elles, ajoutent à l’exacerbation de mal être préexistants. En effets, les fluctuations hormonales ont un effet sur les neuropeptides appelées «molécules des émotions» qui sont les messagers chimiques de nos pensées et de nos émotions dans le corps.
Les évènements marquants intra-utérins, d’abord imprégnés dans la conscience, laissent une trace au niveau neurologique grâce à leur réactivation par des expériences en rappel. Cela crée un réseau neuronal associé à chacune des expériences permettant de revivre de façon globale ou fragmentée la cause première. Malheureusement, dans la majorité des cas, le fait d’être rassurée sur le bon déroulement de sa grossesse, de régler des problèmes relationnels avec ses parents ou conjoint, ou certaines situations au travail et autres apporteront un soulagement temporaire, mais sera inefficace pour transformer les programmes déjà installés.